Nous sommes venus voir les potières et nous
avons rencontré les tisseuses. Ont nous avait dit qu’à Kesra il y'avait encore
des femmes qui modelaient l’argile et faisaient des produits analogues à ceux
que nous avions admirés au musée du Kef. En réalité, les potières étaient dans
les champs à la cueillette des olives qui mobilise tout le village quand c’est
la saison. N’ayant pas de contact à Kesra, nous allons au musée d’arts et
traditions populaires. Nous montons péniblement la côte très raide du village
berbère émerveillés par les cascades d’eau, la présence de la nature, les
vestiges byzantins qui s’entremêlent avec la roche. Le petit musée de Kesra et
tout a fait charmant, Sana Amri nous accueille chaleureusement. Nous lui
parlons de notre projet de travailler avec les potières de Kesra pour une
exposition, elle nous promet de nous organiser des rendez-vous après les
cueillettes des olives. En discutant avec elle, nous sortons faire un tour dans le village. A la
sortie du musée, notre regard s’accroche sur des tapis de chiffons qui sèchent
au soleil. On s’approche et des femmes s’approchent de nous. Sana nous dit
qu’il y a aussi à Kesra une tradition de tissage que les femmes utilisent la
laine de leurs troupeaux qu’elles lavent, cardent, donnent à filer et teignent
avec de la teinture végétale. Ses femmes font aussi des tapis de chiffons. On
rencontre Chahida qui a mis au point une technique de tissage qui donne des
résultats magnifiques et percute tout de suite notre imagination. nous n'avions pas aimé cet endroit moins beau moins authentique que KESRA moins pitoresque;nous y avons trouvé des femmes déjà exercées à assumer des commandes, déjà habituées à en encadrer d'autres,déjà investies dans des projets porteurs de développement:nous avons réglé en trois heures ce que nous n'avons pu débroussailler en trois jours à Kesra
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